Aborder le sujet du féminisme au XXIe siècle est tout sauf anodin. Chez Golden Indigo, nous ne sommes ni un mouvement politique ni un espace militant. Mais parce que notre plateforme défend des valeurs fortes – le respect, la liberté de l’être, l’inclusivité – il nous semble essentiel d’éclaircir certaines notions qui, aujourd’hui, font débat ou prêtent à confusion en éditant cet article pour informer et nous interroger.
Le féminisme est un mouvement apparu progressivement dès la fin du XVIIIe siècle, puis structuré au XIXe et XXe siècle, regroupant à l'origine des femmes se battant pour l'égalité et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux, longtemps bafoués par des systèmes patriarcaux et des traditions anciennes.
Avec le temps, être féministe s'est popularisé et le mot est devenu, dans la culture commune, un symbole d'égalité entre les sexes. D'où cette fameuse question : "Es-tu féministe ?"
À l’origine, le féminisme a permis « à juste titre »de faire émerger l’importance cruciale de l’égalité entre les hommes et les femmes. Plus récemment, ce combat s’est élargi aux luttes liées aux genres et aux identités.
Mais cette évolution soulève une question. Pourquoi ? Parce que ce qui concernait d’abord les droits des femmes a pris une telle ampleur que toute personne, quel que soit son genre, est désormais sommée de se revendiquer « féministe ».
Pourtant, même si l’on soutient l’égalité, et les droits humains, peut-on réellement se dire « féministe » quand nous ne sommes pas une femme ? Cette confusion est fréquente. Or, par définition, le féminisme s’ancre avant tout dans une expérience vécue par les femmes, qui n’est pas universelle contrairement à ce qu’on pourrait penser. Et vouloir se réapproprier ce terme à tous, brouille parfois le message initial.
Par ailleurs, ce mouvement portant bien son nom et bien qued'utilité publique pour éveiller les consciences collectives, a grandi et prisde l’ampleur. Malheureusement, une partie du mouvement s’est dénaturée, donnantnaissance à une frange extrémiste, qui, au nom du féminisme, cherche à imposerun système radical, allant jusqu’à vouloir exclure, voire émasculer les hommes,en promouvant un système matriarcal. Un système qui, au fond, ne vaut guèremieux que le patriarcat tant décrié, et qui devient, bien malgré lui, l’exactopposé de l’égalité qu’il prétend défendre.
C’est cette radicalité, revendiquée par certaines femmes, qui a progressivement discrédité le mouvement, détournant une cause magnifique — celle de l’égalité —en un combat de domination.
De victimes, certaines sont devenues les bourreaux qu’elles dénonçaient, pointant du doigt certains hommes machistes et misogynes.
Pourtant, ni la misandrie, ni la misogynie ne sont des solutions. Pas plus qu’un système patriarcal ou matriarcal ne saurait faire avancer l’égalité. Ces modes de pensée nourrissent et entretiennent la haine, de part et d’autre. Le patriarcat et matriarcat semblent être totalement dépassés, et ce combat et cette envie d’appartenance pour une cause juste semble aujourd'hui constamment chercher le conflit dans une lutte sans fin entre les femmes et les hommes pour savoir "qui aura l'ascendant sur l'autre".
Alors oui ! Soyons POUR l'égalité en droit. Mais n'oublions pas que l'appartenance et l'initiative du mouvement féministe ont été conçues par et pour des femmes opprimées, et qu’il appartient donc, en premier lieu, aux femmes. Mais soyons CONTRE ! Les femmes ultra-féministes, misandres ou haineuses envers les hommes, qui deviennent bien malgré elles les monstres misogynes qu’elles prétendent combattre. (Et inversement pour l’idéologie du masculinisme.)
Deux idéologies, ou les passions se déchirent et s’entrechoquent, créant toutes deux, des fractures civilisationnelles graves entre les genres. Des fractures qui n’apportent que désordre, mépris, et confusion, là où nous aurions besoin de compréhension et de solutions durables entre les femmes et les hommes
Aujourd'hui, Il nous semble important de souligner quecertaines femmes et hommes ont oublié que chaque personne est différente etunique. Alors non… toutes les femmes et tous les hommes ne sont pas tous lesmêmes ! Et oui ! Il existe encore des femmes et des hommes empathiques etrespectueux. Personne ne devrait avoir à se justifier ou à payer pour lescrimes ou les actes d'un(e) autre ou d'une époque révolue.
Commençons par vivre, travailler, échanger et réfléchir"ensemble" autour des mêmes valeurs. C’est probablement la voie laplus prometteuse vers un monde plus juste, plus uni. Quel que soit notre genre,notre image, notre corps ou nos croyances, apprenons à (re)connaître nosémotions, à affirmer nos valeurs, et à construire un véritable vivre-ensemble fondésur le respect de nos différences. Car après tout… Personne n’a besoin deremplacer l’autre. Nous avons simplement besoin de mieux nous écouter pourmieux nous compléter. C’est, peut-être là, la meilleure réponse. Et vous ?Qu’en pensez-vous ?
Ne vous méprenez pas.
Une chose est certaine : Le féminisme doit exister, pour une raison simple : aucune liberté ne doit jamais être considérée comme acquise. Cependant, il est aussi essentiel de replacer ce combat dans son contexte, et de faire la différence entre ce qu’est réellement être féministe… et ce qui ne l’est pas. Il est également important de dénoncer celles et ceux qui cherchent à salir cette belle cause, et qui font passer les vraies féministes pour des personnes haineuses : ce qu’elles ne sont pas.
C’est pourquoi cet article a pour objectif de rappeler notre politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de misandrie comme de misogynie sur notre plateforme. Mais ne vous méprenez pas. Car Chez Golden Indigo, même si nous promouvons la tolérance, nous savons faire la différence entre être tolérant et être laxiste. Car tolérer, ce n’est ni empiéter sur la liberté des autres, ni imposer à autrui une vérité qui n’est que le reflet de vos opinions, et non de la réalité.
Nous tenons également à faire la lumière sur certaines dérives que vous percevez peut-être déjà : celles de certaines femmes qui détournent l’image du féminisme pour en faire un combat radical, mais aussi de certains hommes qui, sous couvert de masculinisme, cultivent une hostilité envers les femmes ou rejettent toute notion d’égalité. Ces extrêmes, qu’ils soient misandres ou misogynes, ne font qu’éloigner le débat de son objectif initial : favoriser un dialogue constructif entre les genres, dans le respect mutuel, et œuvrer pour une société fondée sur l’égalité des droits et des chances.
Et si la vraie révolution, c’était de se retrouver ?
Et si le bon sens devenait la révolution silencieuse et virale du XXIᵉ siècle ?